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La mer Méditerranée à vélo - Une mer à l'origine de l'Histoire
1 mai 2011

Al Norte - 2ième partie

Bonjour à tous !

Je sais, je sais, y'a pas mal de retard, surtout que je ne suis plus en Espagne à l'heure où j'écris, mais même si ce dont je vais vous parler est plein de souvenirs et que cela date d'un bon moment déjà, je m'en souviens encore très bien ! lol !

Alors toujours en train de grimper progressivement le long d'une rivière, je change alors de région pour passer en Aragon et arriver dans les montagnes de la Sierra de Gudar. Je finis ma journée à travers trois petits bourgs ravissants et un accueil adorable d'une dame espagnole qui me fait une réduction pour sa location de meublé. A Mora de Rubielos, le soleil est de retour, je dors au chaud dans un bel appart, je suis entouré par les montagnes, j'assiste à une procession du saint local, bref je suis au top pour me lancer le lendemain à travers les cols - puertos en espagnol - ce n'est pas des grands dénivelés à chaque fois mais en les cumulant tous ça fait pas mal à la fin d'une journée. 1600 par là, 1500 par ici, un petit 1700 à l'occaz' bref je monte et descend toute la journée. Les paysages et petits villages défilent avec le même charme et le même plaisir, je fais ma route au fil des saluts et regards curieux et/ou amusés des petits vieux assis sur leurs bancs de pierres blanche. Le "climat" change a chaque col, découvrant une région désertique aux allures de Far-West ou du Moyen-Orient, ou bien une région plus verte parsemée de sapins, petits ruisseaux et cultures dans les vallées, des paysages naturels montagnards typiques semblables aux alpages, ... En gros mon appareil photo et mes yeux impriment chaque instant avec joie.

Puis sur la route qui redescend vers la plaine, on passe aux lacs et barrages, rivières et torrents, repassant en Catalogne, pour finir sur l'Elbe, fleuve majestueux et immense qui serpente à travers les plateaux tel un énorme serpent bleuté sans fin. C'est aussi ici sur les bas plateaux et collines que je ferais un premier record de distance de 144 km avec une période de 50 km très épuisante avec un vent de face constant qui fait perdre un peu patience.

Et c'est alors une nouvelle zone de montagne qui se dresse alors devant moi, celle qui va marquer le retour, la fin de quelque chose, les Pyrénées ! Mais bon ça ne se traverse pas en une journée non plus ! Je remonte donc progressivement la vallée qui débouchera sur la Principauté d'Andorra. Bizarement, alors que la route monte progressivement jusque là, une fois passé dans Andorre on se sent réellement entouré de pics et sommets vertigineux propres aux Pyrénées et qui se répercute sur la route !! Ah là, autant vous dire ça grimpe un peu plus au milieu d'une circulation dantesque d'Espagnols venus faire leurs pleins d'essence, d'alcool, de cigarettes et autres produits détaxés ! Andorra = pays duty free entre l'Espagne et la France ! La vieille ville est dure à trouver malgré son nom d'Andorra-la-Vella, c'est plus une ville-magasin et boutique qu'une zone culturel et historique. Sa beauté réside d'avantage dans ses paysages montagnard. Mais pour moi, peinant chaque côte à vélo, je me concentre sur ma route et ne fait pas d'écart, d'autant plus que la température et la météo n'est plus au beau fixe depuis une journée déjà.

Squattant un chemin pour y passer la nuit, je suis au matin accueilli par de la bonne pluie qui me désole un peu, je dois passer le plus haut col routier des Pyrénées, le port (col) d'Envalira à 2408m, le plus haut point que je grimperais en vélo durant mon voyage. Dans le froids et la pluie, je pars à l'assaut de ce col, mes pieds se glaçant petit à petit et revivant non pas le passage de Beyrouth à Zahlé au Liban, quand même pas, mais quelques moments forts similaires tout de même. Et puis comme prévu plus ça monte, plus c'est enneigé et heureusement que la pluie et la neige tombent que très doucement. Au col, car tous les cols sont pareils, ça souffle ! Arg ! Pas un petit vent ! Et trempé de pluie et sueur je me réfugie dans un bar-resto pour "sécher" un peu ! Mais bien sur le pire, qui bienheureusement ne dure pas trop longtemps, c'est la descente où balayé par le vent et la pluie, mon visage est martelé de petite pluie glacée qui gèle sur mes lunettes et les bouts de visage à l'air libre. Retrouvant la circulation de fous, cette fois constituée de Français, je trace sur la vallée passant la frontière à fond la caisse et retrouvant un plus de chaleur au fur et à mesure que j'atteins Ax-les-Thermes. Au passage dans cette belle et longue descente, pointe et record de vitesse actuel à 69,8km/h ! Bien cool, pas facile avec la remorque et j'aurais bien voulu arriver au 70, mais non ! lol

Et ainsi voilà, je suis de retour en France !

Album photos : http://mediterraneevelo.canalblog.com/albums/al_norte___2ieme_partie/index.html

A bientôt tout le monde

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Commentaires
L
Bonsoir Cédric, <br /> <br /> tu as regagné la France mais où es-tu, nous ne savons pas quelle route tu prends, si tu passes par Lyon, disons un peu avant à St Andéol le Chateau, c'est avec plaisir que nous t'offrirons le gîte... bisous et courage pour la remontée<br /> Les cousins de Lyon
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